Projet

 

Coque d’aspect monolithique, soumise aux aléas du temps, vieillissant lentement et constamment, l’enveloppe du projet cache à la vue l’espace d’exposition, tels les hangars cachant les amoncellements de sel. L’extérieur et l’intérieur sont deux mondes opposés. L’un, très sobre s’impose à la vue dès le premier regard, l’autre plus subtil et plus complexe est découvert en intégralité en pénétrant l’enveloppe. L’Homme absent du monde extérieur est alors visible de tous côtés à l’intérieur grâce aux jeux de transparence, de rampes et de plateformes contenues dans une boîte en verre. Contrairement à la coque structurelle, que le visiteur ne peut ni approcher, ni toucher, la boite en verre est faite pour êtres parcourue, traversée et accueillir la présence du visiteur. Cependant elle ne peut exister sans son enveloppe qui joue le rôle de portique structurel et de régulateur de lumière. Ces deux mondes s’opposent et se complètent.

On travaille le musée comme un dispositif lumineux. La lumière pénètre dans l’espace intérieur grâce au décollement du mur de façade, et vient ensuite se refléter sur l’eau diffusant ainsi une lumière instable, générant une atmosphère en mouvement, ponctuée par des événements lumineux artificiels.

Ainsi, ce musée constitue une réelle expérience déambulatoire de par son coté intriguant à distance, et une temporalité lente puis la découverte d’un espace complexe et en mouvement dans un second lieu, puis enfin l’immersion dans l’espace de musée sur des rampes qui nous suspendent au dessus de l’eau et où le temps et le mouvement se font de façon beaucoup plus rapide et saccadée qu’à l’extérieur.